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The World of…,
2005 – 2008, 6 C-Print contrecollés sur aluminium, 76/122 cm, 1/5.

Philippe Terrier-Hermann a réalisé cette série de cartes subjectives du monde afin de révéler une certaine approche de notre vision de celui-ci. En prenant une référence aussi dérisoire et stupide que la concentration d'hôtels, de boutiques de luxe, de milliardaires ou bien de galeries et d’artistes dans le monde, il fait apparaître une certaine réalité géographique. Les mondes obtenus par ses prismes attestent de nos choix, de notre histoire et de la manière dont l'occident a organisé sa géographie. Avec cette réalité, l'immense continent Afrique, éternel parent pauvre, disparaît inexorablement de notre vision du monde tandis que la Suisse, le Japon et même Hawaï deviennent immenses. La carte, « The World of Suicide », apporte une dimension bien plus dramatique à cette vision tout d’abord très superficielle. En mettant en rapport les productions mondiales de luxe, le marché de l’art et la quantité de suicide que nos sociétés engendrent, il affirme clairement la relation à l’excédent que le monde actuel accumule. Enfin les similitudes des concentrations de ces visions interrogent la corrélation de ces facteurs de « développements ».

Philippe Terrier-Hermann realized two subjective maps of the world. By taking as reference so derisory and stupid as the concentration of hotels, billionaires, shops selling luxury goods, galleries and artists in the world, he creates a certain geographical reality. The worlds obtained by these prisms attest to our choices, our history and the way the West organizes its geography. Within this reality, the immense continent of Africa, eternally poor, disappears inexorably from our vision of the world, whereas Switzerland, Japan and United States of America taken on gigantic proportions. The map “The World of Suicide” brings an even more dramatic dimension to this otherwise superficial vision. By showing the relationships between the global production of luxury goods, the market for art, and the number of suicides engendered by our societies, this map highlights our current tendancy for excess. And finally, the similarities between these different visions lead us to question what we consider as factors of “development”.